En Haïti, des enfants se remettant de blessures par balle sont allongés sur des lits en carton en plein air. D’octobre 2021 à septembre, les garde-côtes ont intercepté plus de 7 000 personnes (contre 1 527 les 12 mois précédents) qui tentaient d’échapper à l’enfer sur terre. 

Des gangs rivaux tuent les maris devant les épouses et violent les mères devant leurs enfants. Le choléra fait rage et des bébés meurent. Les rues sont des zones de guerre.

Près de 20 000 personnes sont menacées de famine imminente. 2,9 millions de personnes supplémentaires souffrent de malnutrition aiguë. Près de 2 millions souffrent de malnutrition très aiguë. Si davantage de nourriture n’est pas mise à disposition immédiatement, des personnes vont mourir.

Il n’y a aucun sentiment d’urgence de la part des médias télévisés ou des politiciens aux États-Unis quant au fait que la population de notre pays voisin souffre de difficultés insupportables. Les médias, en particulier les médias télévisés, devraient rendre compte des crises en Haïti. 

Montrer la brutalité des gangs, mettre en évidence les personnes qui s’accrochent à des radeaux faits de bois pourri, faire des vidéos d’enfants déshydratés et colériques qui se battent pour vivre.

Nous devons envoyer 2 000 hommes armés qui pourront protéger les personnes qui tentent d’apporter de l’aide. Envoyer quelques centaines de personnes à la fois, sur six mois, avec peu de fanfare. Il semble que l’on parle à huis clos de ce qui ne peut être fait. Hommes et femmes de bien, arrêtez de ne rien faire. Le mal triomphe.

Pamela White
Ex Ambassadrice des Etas-Unis en Haïti
Pour le WashingtonPost

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