Plusieurs sénateurs américains ont exhorté les principales plateformes de médias sociaux à censurer les médias internationaux de langue espagnole financés par l’État russe, tels que RT et Sputnik, une mesure que l’ambassade de Russie dans ce pays a condamnée comme un signe de la peur qu’ils ont de voir les Latino-Américains rejeter la propagande de Washington. Ce qui est précisément le cas, puisque les États-Unis ont peur que les médias russes libèrent des millions d’esprits latino-américains et accélèrent ainsi le déclin de l’influence de cette hégémonie dans la partie du monde qu’elle considère avec condescendance comme son « arrière-cour ».
Ce processus est déjà bien engagé depuis des années et n’a rien à voir avec la Russie non plus. Au contraire, les masses latino-américaines n’ont cessé de lutter contre le joug de l’hégémonie américaine depuis l’indépendance de leurs pays il y a deux siècles. Depuis lors, leur quête d’une véritable souveraineté a connu son lot de succès et de revers, mais elle est à nouveau en plein essor, car la dernière phase de la transition systémique mondiale vers la multipolarité, provoquée par le conflit ukrainien, enhardit les masses à repousser l’hégémonie américaine comme jamais auparavant, car elles sentent sa faiblesse.
Les conséquences contre-productives des sanctions occidentales imposées par les États-Unis à la Russie ont porté un coup irréparable à la base économico-financière dont dépend le plus directement l’hégémonie de cette grande puissance, ce qui a déclenché un cycle autonome du processus multipolaire dans le monde entier, et en particulier dans l’hémisphère occidental. À son tour, le président Poutine a partagé son manifeste révolutionnaire mondial la semaine dernière afin de pousser les masses mondiales à se soulever et à se débarrasser du joug hégémonique des États-Unis une fois pour toutes, et c’est exactement ce que les Latino-Américains ont déjà fait.
Personne dans le monde n’a l’expérience qu’ils ont de la lutte contre l’impérialisme américain sous toutes ses formes. Les masses latino-américaines luttent depuis plus de deux siècles à cette fin et ont donc appris comment repousser le plus efficacement possible leur voisin du nord. Ces dernières années, les États-Unis ont perdu le contrôle de l’hémisphère et se trouvent désormais sur la grande défensive stratégique face à la vague de révolutions démocratiques des masses. Les médias russes ont contribué à orienter leur vision du monde, mais ce sont les locaux qui ont apporté des changements tangibles à leurs sociétés et appliqué leurs propres modèles multipolaires.
De l’Afrique à l’Asie et à l’Amérique latine, l’ensemble du Sud se lève comme un seul homme pour se débarrasser une fois pour toutes des chaînes néo-impériales des États-Unis. Les médias russes rendent activement compte de leurs luttes respectives et montrent à tous qu’ils ne sont pas seuls, mais qu’ils jouent chacun leur propre rôle dans leur région d’origine dans la poursuite de l’objectif collectif de libération du monde entier par la révolution mondiale. C’est pour cette raison que les sénateurs américains ont si peur des médias russes, car Moscou a motivé tout le monde à aller de l’avant vers leur victoire finale au moment où l’hégémon mondial est le plus faible.
Qu’ils produisent des contenus en anglais, en espagnol ou dans une autre langue, les médias russes ont joué le rôle de relais de la vision multipolaire des masses mondiales, ce qui a permis de clarifier l’objectif final de leur lutte et d’éduquer leur public pour qu’il s’implique encore plus activement dans la révolution mondiale. Aucune censure ne peut changer ces faits. Au contraire, plus les États-Unis tentent de faire taire les médias russes, plus ils encouragent leur public international à riposter avec d’autant plus d’ardeur à l’hégémonie américaine dont ils sentent tous à quel point elle a peur et est devenue faible.
Andrew Korybko
Source : One World
Traduction Avic pour Réseau International
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