Lors d’un déplacement présidentiel à Tain-l’ermitage, dans la Drôme ce mardi 8 juin 2021 vers 13h 15, le Président français a été retenu par un citoyen dans la foule et a reçu une violente gifle avant la réaction rapide des agents du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) et des sécurités rapprochés du Président.

« Vers 13h15, le président était remonté dans sa voiture après avoir visité un lycée et il est ressorti car des badauds l’appelaient. Il est allé à leur rencontre et c’est là que l’incident s’est produit », a indiqué la préfecture de la Drôme auprès de nos confrères de France Info.

Deux personnes ont tout de suite été interpellées, il s’agit de Damien, un jeune drômois de 28 ans, adepte des arts martiaux historiques européens et Arthur aussi âgé de 28 ans, membre du conseil de quartier de la commune de Saint-Vallier, d’après le site internet de la Mairie.

Après la gifle, bien que surpris, le Président de la République aurait gardé son calme et aurait ordonné aux forces de sécurité de ne pas malmener l’agresseur pendant l’interpellation. Il a continué à saluer la foule, car selon ce que rapporte France Info, « le risque zéro est impossible. Le Président a peut-être salué 1 000 personnes depuis un mois dans des circonstances similaires sans aucun accrochage (…) il n’y a pas de renforcement de la sécurité à prévoir, le président souhaite aller au contact, déambuler, rencontrer les Français de manière désinstitutionnalisée. ».

Si l’ensemble de la classe politique a condamné cette agression, que prévoit la loi dans de telles situations ? Quelles sanctions risquent les agresseurs du Président de la République ?

Selon le Code Pénal aux Articles 222-7 et suivants, gifler une personne dépositaire de l’autorité publique tel que le Président de la République, la sanction peut aller jusqu’à trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende.

« Lorsque cette violence est commise sur un magistrat, un juré, un avocat, un officier public ou ministériel, un membre ou un agent de la Cour pénale internationale, un militaire de la gendarmerie nationale, un fonctionnaire de la police nationale, des douanes, de l’administration pénitentiaire ou toute autre personne dépositaire de l’autorité publique, un sapeur-pompier professionnel ou volontaire, un gardien assermenté d’immeubles ou de groupes d’immeubles ou un agent exerçant pour le compte d’un bailleur des fonctions de gardiennage ou de surveillance des immeubles à usage d’habitation en application de l’article L. 127-1 du code de la construction et de l’habitation, dans l’exercice ou du fait de ses fonctions, lorsque la qualité de la victime est apparente ou connue de l’auteur »

Ignorant les causes de l’agression sur la personne du Président, une enquête a été ouverte pour violence sur personne dépositaire de l’autorité.

Joseph LEANDRE

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