La conférence « Parler à l’Europe » est l’une des conférences virtuelles importantes que l’Université Catholique de Saint-Domingue, à travers ses différentes facultés et écoles, en particulier l’école de diplomatie et des services internationaux, a organisé afin de nourrir et équiper les étudiants, toutes catégories confondues, à mieux comprendre le présent et, par conséquent, à faire de meilleures projections sur l’avenir des relations internationales coopératives.

Cependant, compte tenu des présentations des plus excellents ambassadeurs de l’Union européenne, l’avenir de la coopération internationale a une expression plus rhétorique que positiviste, compte tenu de la crise de la COVID-19 et de l’imprévisibilité de son impact réel sur l’économie mondiale et la crainte qu’il y ait un rebond des cas dans le monde, ce qui pourrait éventuellement provoquer la saturation, pour ne pas dire l’effondrement, du système de santé mondial et rendre impossible le redémarrage complet de la production à l’échelle planétaire.

En d’autres termes, l’Europe, à travers ses excellents ambassadeurs Gianluca Grippa et Annemieke Verrijp, nous dit que jusqu’à présent, personne n’a les bonnes réponses, ni les experts, nous apprenons tous. Mais ici, dans ce processus d’apprentissage, une ferme volonté de corriger les erreurs du passé afin de mieux construire l’avenir sur une base plus solide de multilatéralisme puisqu’il a été démontré, par cette pandémie, que seul et isolé, aucun pays se sera en mesure de faire face triomphalement à cette menace ou à d’autres menaces majeures.

Mais c’est loin de dire que c’est la fin de la coopération internationale, bien sûr que non, mais cela nous dit que l’aide financière économique et budgétaire sera stagnante voire réduite compte; L’Allemagne, la France, l’Angleterre, l’Espagne, les États-Unis d’Amérique, le Canada et l’UE, les pays les plus économiquement touchés par cette pandémie sont les principaux acteurs de la coopération internationale Nord-Sud … ce qui explique pourquoi les derniers fonds approuvés par les 27 dirigeants européens de 750 000 millions d’euros (840 000 millions de dollars) sont principalement destinés aux 27 pays de l’Union que la commission devra distribuer sous forme de subventions (390 000 millions) et de prêts (360 000) pour relancer l’économie européenne. (DW, 2020).

A lire aussi: Opinión sobre la conferencia de la UE en la R.D., « Hablando con Europa »

Cela vaut la peine de mentionner que le Congrès américain a approuvé en mai un paquet record de 3 milliards de dollars entièrement dédié à l’économie nationale, pour répondre à la crise du coronavirus et fournir des paiements d’urgence à des millions de ménages américains. (POST, 2020) Et que reste-t-il pour les pays émergents et en développement, notamment la République Dominicaine, dans ce tableau tel qu’il est peint? Quelles solutions identifiées peuvent être appliquées à la République Dominicaine en termes de coopération internationale?

En vertu des données mentionnées lors de la conférence, je pense que la République Dominicaine continue d’être un point géostratégique important qui, avec de bonnes décisions et des politiques étrangères adéquates de coopération avec les partenaires les plus stratégiques, l’Europe et l’Amérique du Nord, sera en mesure de garantir des investissements étrangers directs pour maintenir les emplois et la croissance économique grâce aux exportations du secteur agricole et du tourisme, bien qu’à un rythme plus lent.

Et là, je me permets de me référer aux réflexions du chancelier désigné, Roberto Álvarez lors de l’entretien avec «TeleMatutino11» le 20/07/2020. R. Álvarez, très compétent en la matière, nous raconte que devant ce tableau tel qu’il est peint « la République Dominicaine a besoin d’une bonne politique intérieure car il n’y a pas de politique étrangère sans elle, et cela signifie une solide sécurité juridique, fondamentale pour attirer et garantir les investissements étrangers directs et un éventail de conditions pour faire que les exportations du pays soient plus compétitif ».

À mon avis, ce qui reste une solution pour la République Dominicaine (ou n’importe lequel des pays émergents), est son propre potentiel pour devenir plus dynamique afin de bénéficier du déplacement de grands capitaux qui quittent l’Asie pour s’installer ailleurs, notamment dans notre hémisphère. Mais ne vous y trompez pas, l’Asie est l’avenir de l’économie mondiale de ce siècle avec ses économies les plus dynamiques, la Chine, l’Inde, le Japon, l’Indonésie et la Russie.

Ecrit par Tavenky CLERMON, Internationaliste

Traduit par Joseph LEANDRE

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