Cette histoire pourrait être rangée dans la catégorie « du jamais vu ». Mais si vous êtes vraiment un chasseur d’histoires improbables, Haïti est un endroit bien choisi pour assister à des situations impossibles mais où le possible est impossible de se produire.
Cette fois, il s’agit d’un avion en plein atterrissage qui aurait percuté deux personnes à bord d’une motocyclette sur une piste dans la commune d’Anse-à-Galet dans l’après-midi du 1e juillet 2021, selon ce qu’a rapporté l’agence en ligne Juno7.
Et quelles sont les chances de rencontrer des motos sur une piste d’atterrissage en service ? Presqu’aucune, cependant… Haïti rafle le droit de faire une exception…
Les deux victimes seraient en train d’apprendre à faire de la moto sur la piste alors que l’avion devait atterrir. C’est ainsi qu’une aile les a percutées sans causer de dégâts mortels.
Selon le journal, cette piste d’atterrissage est partagée entre les avions et les instructeurs non qualifiés, qui apprennent à des élèves à conduire des voitures et des motocyclettes dans l’illégalité complète et sans aucune mesure de sécurité.
Pas la peine de demander où sont les autorités dans ce pays, et s’il y en a, que font-elles ?
Il faut souligner que, en Haïti, très peu d’auto écoles et d’instructeurs qualifiés sont reconnus par l’Etat. Généralement, pour apprendre à conduire, les haïtiens se dirigent vers des places publiques où des instructeurs non qualifiés les attendent, ou dans d’autres endroits parfois très fréquentés, tels que l’entourage du Palais Présidentiel pour leurs leçons de conduite sans les connaissances théoriques. Tout cela, sous les yeux passifs de la police qui a bien autre chose à faire que de veiller à la sécurité des passants qui doivent faire attention pour ne pas se faire percuter par un apprenti chauffeur.
Et l’Etat haïtien en général délivre des permis de conduire sans aucune vérification des aptitudes ni recommandations d’une auto-école. Le permis de conduire est comme une tranche de pain chez l’épicier d’en face, il suffit d’avoir de l’argent pour y avoir droit…
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