LA POSITION DE L’EGLISE HAÏTIENNE SUR LES DIFFÉRENTS PROBLÈMES MORAUX ISSUS DES RÉCENTS DÉCRETS DU GOUVERNEMENT HAÏTIEN

Le gouvernement de la République a pris plusieurs décrets au cours des 4 derniers mois sur diverses questions qui ont provoqué des protestations de divers secteurs organisés et de simples citoyens de la société. Plusieurs points du décret suscitent la colère de la majorité des Haïtiens qui les considèrent comme une série d’attaques du gouvernement contre la moralité de la société haïtienne, contre ses mœurs et sa culture, tout en ignorant les besoins réels de la population. Nous, l’Église haïtienne, avons la responsabilité de défendre la moralité de notre pays ; avons décidé de prendre position sur ces décrets immoraux.

Ainsi :

1.     Nous rejetons les articles 275, 277, 304, 305, 471 du nouveau code pénal qui abaissent l’âge de la majorité à 15 ans.

2.     Nous rejetons l’article 468 du Code pénal, qui facilite la consommation d’alcool chez les enfants de moins de 15 ans

3.     Nous rejetons les articles 38 et 471 du Code pénal qui introduisent indirectement la prostitution enfantine dans notre système de société.

4.     Nous rejetons les articles 208, 248, 264, 275, 278, 298, 301, 305 du Code pénal, qui renforcent qui renforcent les pratiques sexuelles entre père et fille, entre mère et fils, entre cousins et cousines, entre oncles et nièces, entre la tante et le neveu (article 305).

5.     Nous rejetons l’article 301 qui légalise même les relations sexuelles entre les humains et les animaux et la société haïtienne rejette ces pratiques dans son système moral, que ce soit du côté des chrétiens ou des non chrétiens.

6.     Nous rejetons l’article 5, paragraphe 2, du décret du 16 juin 2020 relatif à la carte d’identité nationale unique (CINU / KINI) qui permet aux personnes de changer de sexe (les femmes peuvent devenir des hommes, les hommes peuvent devenir des femmes).

7.     Les articles 362 et 363 du même code pénal qui punissent les prêtres, les pasteurs, les officiers de l’état civil préposés à la célébration de mariage. Lorsque le refus du service se produit dans un lieu public, ces officiers seront passibles d’une peine de 3 à 5 ans de prison, et d’une amende allant de 75 000 à 100 000 gourdes. L’article 363, 2e paragraphe, mentionne des sanctions pour les « personnes morales », c’est-à-dire les institutions telles que les églises.

Recommandations :

Nous exhortons le gouvernement de la République à abroger tous ces décrets qui violent la constitution du pays, le code civil et qui sont contraires aux mœurs et à la culture de la société haïtienne.

Enfin, nous rappelons aux autorités politiques : « La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples. » Proverbes 14.34

Que Dieu bénisse Haïti!

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