Vous vous souvenez des feux criminels provoqués par des fascistes en Grèce pour chasser les migrants qui ont dévoré une bonne partie de la faune et flore du pays, tué des dizaines de personnes, dont des réfugiés kurdes… Un peu plus au nord, à la frontière Bulgarie-Turquie, sans feux de forêt pour le moment, des pratiques anti-migrants sont également mises en place avec refoulement, passages à tabac, mauvais traitements envers les personnes retenues à la frontière, obstacle délibéré à secourir des personnes en danger. Les migrants sont abandonnés à la mort dans les bois ou arrêtés et détenus, souvent dépouillés de leurs affaires puis enfermés dans des centres insalubres, avec une nourriture médiocre, un manque total de services et de soutien et peu de chances de obtenir l’asile qui leur permettrait de vivre légalement en Bulgarie ou se rendre dans un autre pays européen.

Le collectif « Sofia-Antifa » nous a fait parvenir l’article suivant qui fait état d’une situation scandaleuse de maltraitance de migrants par les autorités bulgares, avec la complicité des États européens qui se sentent « menacés » par des réfugiés venant de l’Asie et du Moyent-Orient.

Voici l’article de « Sofia-Antifa » :

Ce qui suit est une chronique de ce dont a été témoin le collectif Rotte Balcaniche Alto Vicentino : un groupe d’activistes italiens qui ont passé les trois derniers mois pour surveiller la situation à la frontière entre Bulgarie et Turquie et Bulgarie et Serbie, effectuant des recherches et les opérations de sauvetage et le soutien aux migrants en déplacement et dans le centres de détention et d’accueil.

Les rapports qu’ils ont publiés révèlent un décor épouvantable fait de refoulements, passages à tabac, mauvais traitements envers les personnes retenues à la frontière, obstacle délibéré à secourir des personnes en danger : les migrants sont abandonnés à la mort dans les bois ou arrêtés et détenus, souvent dépouillés de leurs affaires puis enfermés dans des centres insalubres, avec une nourriture médiocre, un manque total de services et de soutien et peu de chances de obtenir l’asile qui leur permettrait de vivre légalement dans le pays ou passer à un autre.

À la violence généralisée et tacite contre les migrants, nous ajoutons la répression anti-migrant, dont des amendes, des arrestations, du chantage et de l’intimidation des militants qui apportent une solidarité active en dénonçant et en s’opposant à ces pratiques racistes.

Ce ne sont là que deux des frontières fortement militarisées et contrôlées du l’Union européenne, devenue ces dernières années le théâtre de d’innombrables massacres de personnes dont le crime n’est toujours que celui de se déplacer à travers les frontières où l’UE investit des millions chaque année.

La police bulgare et l’agence Frontex, en constante évolution- détection, identification et détention des personnes traversant la frontière, dans le cadre de la machine bien huilée qui produit les guerres et la misère puis réprime ceux qui tentent de les fuir. À un système basé sur le racisme et l’exploitation (car les mêmes migrants « illégaux » à qui l’asile est refusé sont ensuite employés dans les emplois les moins bien payés en tant que main-d’œuvre exploitable à bas prix).

[A cela] nous ne pouvons répondre qu’en construisant des relations de solidarité et de lutte [avec les migrants devenus bouc-émissaires d’une Europe qui va mal]. »

Crédit photo Simone Zito

KAUF

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