Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a refusé mercredi, de commenter la levée des sanctions de la CEDEAO, estimant que son pays n’est plus membre d’une organisation devenue, selon lui, « l’instrument de puissances étrangères ».

« Je ne veux pas commenter une décision qui a été prise par une organisation à laquelle le Mali n’appartient pas. Vous le savez, le mois dernier (28 janvier 2024, ndlr), le Mali, le Burkina, et le Niger ont saisi officiellement la CEDEAO pour indiquer qu’ils se retirent sans délai de cette organisation », a déclaré mardi à Moscou, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors d’un point de presse avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

Dimanche, la CEDEAO dans un geste d’apaisement avec les régimes de Transition, a levé les sanctions économiques et financières qui pesaient sur le Mali, le Niger et la République de Guinée.

Elle a également demandé à l’Alliance des Etats du Sahel (Burkina, Mali et Niger, née en sept 2023), de reconsidérer son départ de l’organisation au regard des conséquences fâcheuses qui pourraient résulter pour les populations.

« Nous avons vu que progressivement cette organisation est devenue un instrument entre les mains de certaines puissances qui cherchent à créer des désordres dans notre région et qui cherchent à utiliser nos institutions pour pouvoir créer des problèmes au pays, créer même une menace parce que l’organisation a mis sur la table une menace d’agression militaire contre l’un de ses Etats membres », a dit M. Diop, selon toujours des propos rapportés par le média russe Sputnik.

Le chef de la diplomatie malienne fait allusion aux troupes que la CEDEAO voulait envoyer au Niger en août 2023 pour renverser les militaires arrivés au pouvoir et réinstaller le président déchu Mohamed Bazoum.

« Nous avons décidé d’apporter aussi une réponse géopolitique en nous mettant ensemble avec un certain nombre de pays avec lesquels nous partageons la même réalité mais aussi la même vision de solidarité entre les pays, d’établir des liens de fraternité et de respect mutuel et de nous mettre à l’abri des situations d’ingérence. Je pense que c’est ce qui est important aujourd’hui à retenir dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel. Nous travaillons pour réaliser ce que nous n’avons pas pu réaliser dans le cadre de la CEDEAO », a conclu Abdoulaye Diop.

AIB

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